Pont de La Roche-Bernard

Photos fournies par Maryanick Gaultier sur Facebook.

Quiconque emprunte aujourd’hui la nationale 165 reliant la préfecture de Loire-Atlantique au Relecq-Kerhuon, dans la banlieue de Brest, passe aujourd’hui au-dessus de la Vilaine sans même y prendre garde. Mais tel n’est pas le cas au XIXe siècle puisque ce fleuve constitue une barrière naturelle posant de gros problèmes. Aussi est-ce pourquoi nombreuses sont les localités du Morbihan, ainsi que le Conseil général, à réclamer à l’Etat la construction d’un pont. L’emplacement est d’ailleurs rapidement trouvé : la Roche-Bernard, petit chef-lieu de canton où les rives de la Vilaine sont les plus resserrées.

Le premier projet de pont émerge en 1834 et se caractérise par un cahier des charges d’une grande complexité. Son tablier doit en effet se situer à 33 mètres au-dessus des eaux afin que les voiliers – dont certains jaugent jusqu’à 300 tonneaux – puissent continuer à remonter le fleuve ! Long de 356 mètres, le pont suspendu enjambant la Vilaine est finalement inauguré le 28 décembre 1839. Mais la vallée de Vilaine, régulièrement exposée à de redoutables courants d’air, ne tarde pas à exposer l’ouvrage d’art à de difficiles conditions climatiques. Restauré en 1853 après qu’un coup de vent ait emporté une partie de son tablier, le pont est définitivement mis hors service par deux tempêtes, en 1870 et 1871, comme un triste symbole de l’issue de la guerre franco-prussienne !

Au tout début de la Troisième République, c’est donc en bac que l’on traverse la Vilaine à La Roche-Bernard. La situation n’est bien évidemment pas tenable et une passerelle provisoire est construite, solution provisoire qui, comme son nom l’indique trop souvent, dure. Il faut en effet attendre 1911 pour qu’un second pont entre en service. Érigé par l’entreprise parisienne Daydé et Pille, il met fin à une situation ubuesque : les voyageurs prenant le train de Nantes pour Vannes devaient en effet s’arrêter à la rive sud de La Roche-Bernard, s’attacher les services d’un voiturier qui transporte sur le bac leur voyages, pour ensuite remonter dans un train de l’autre côté de la Vilaine !

Résistant cette fois-ci aux forts vents qui balayent régulièrement le secteur, l’ouvrage d’art n’en est pas moins vulnérable au souffle de l’Histoire. Situé en lisière de la poche de Saint-Nazaire, le pont de La Roche-Bernard est préventivement miné par les Allemands. Malheureusement, un violent orage déclenche par inadvertance, le 15 août 1944, l’explosion et fait s’écrouler la travée centrale du pont. Après la reddition de la poche de Saint-Nazaire, le 11 mai 1945, la vie reprend son cours et, de nouveau, les voyageurs partant de Nantes pour aller à Vannes doivent emprunter un bac. Celui-ci est remplacé en juillet 1948 par un pont de bateaux, solution provisoire qui n’en accueille pas moins en 1954… le Tour de France ! Symbole de la lente et longue reconstruction de nombreuses villes bretonnes après la Seconde Guerre mondiale, le pont de La Roche-Bernard, troisième du nom !, est finalement ouvert à la circulation le 21 mai 1960.

Source : http://enenvor.fr/

Particularités

 Chiens autorisés


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Intérêt général

Marche d'approche

Difficulté d'Accès

Durée de la visite


Vue d'ensemble
  • Grande région

    Bretagne (53)

  • Ancienne région

    Bretagne (53)

  • Département

    Morbihan (56)

  • Commune

    Nivillac (56147)

  • Coordonnées

    47.52434,-2.30496

SystèmeDatumnotationDefinitioncoordonnées Xcoordonnées Y
Lambert 93RGF93D.dEPSG:21546727179301108
Lambert II+NTFD.dEPSG:275722290847250672
UTM Nord fuseau 30WGS84D.dEPSG:326305263669552322
Lambert IINTFD.dEPSG:275722290847250672
Peuso-mercatorWGS84D.dEPSG:37856028083-256587
Latitude LongitudeWGS84DMSEPSG:432647°31'27.613"-2°18'17.845"
Latitude LongitudeWGS84D.dEPSG:432647.524337-2.304957

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